Communiqué de presse COVID-19 : Les chevaux sont les victimes collatérales du coronavirus

23 avril 2020

COVID-19 : les chevaux sont les victimes collatérales du coronavirus

Alerte dans les centres équestres - l'effondrement menace

Depuis le 13 mars 2020, les centres équestres ne peuvent plus donner de cours - c'est ce que veut l'ordonnance 2 du COVID-19. Cette interdiction a de graves conséquences non seulement pour les exploitants de ces centres équestres, mais aussi pour les chevaux d'école. L'association professionnelle de la filière équine SWISS Horse Professionals (SHP) tire maintenant la sonnette d'alarme : si des mesures ne sont pas prises immédiatement, ces écoles d'équitation risquent de disparaître et un avenir incertain attend les chevaux d'école. La SHP demande donc au Conseil fédéral de prendre immédiatement en compte les propositions concrètes formulées par l'association professionnelle au cours des dernières semaines. Dans ces conditions, il est de moins en moins possible de répondre aux besoins fondamentaux des animaux.

Il existe en Suisse différents types d'écoles d'équitation : de l'école d'équitation classique pour enfants aux établissements qui proposent une équitation pédagogique ou thérapeutique avec des chevaux ou des poneys. Pour tous ces établissements, les revenus générés par l'activité d'enseignement sont essentiels à leur survie - une activité désormais interdite en raison des mesures de lutte contre le COVID-19. Cela représente bien sûr une charge financière. Mais le problème va bien au-delà : qu'ils soient utilisés pour l'enseignement ou non, les chevaux et les poneys doivent être soignés, nourris et déplacés. Ce ne sont pas des machines qu'il suffit d'éteindre. Ainsi, les frais courants s'accumulent et le travail des employés ne diminue pas non plus - bien au contraire - de sorte qu'il n'est pas possible de déclarer le chômage partiel.

Depuis le début de la crise, l'association professionnelle SWISS Horse Professionals (SHP), soutenue par la Fédération Suisse des Sports Equestres (FSSE), s'est adressée à plusieurs reprises au Conseil fédéral afin d'attirer son attention sur cette situation particulière. Il a tout d'abord demandé une aide financière pour couvrir partiellement les frais d'entretien des chevaux d'école. Ensuite, il a demandé que, sous certaines conditions, les cours d'équitation puissent à nouveau être dispensés à partir du 27 avril - car les mesures d'hygiène prescrites peuvent être respectées ici sans problème. Chaque jour sans rendement, l'air se raréfie pour les propriétaires d'écuries et leurs animaux.

La SHP et la FSSE sont profondément déçues par les autorités qui n'ont pas agi jusqu'à présent. Le Conseil fédéral met sciemment en jeu le bien-être des animaux et donc l'existence de nombreuses entreprises équestres. Les deux fédérations, dont les demandes sont restées sans réponse à ce jour, craignent désormais que de nombreuses exploitations ne soient très bientôt plus en mesure d'assurer les soins et l'alimentation de leurs chevaux d'école et soient contraintes de se séparer de leurs animaux. L'avenir des écoles d'équitation, qui jouent un rôle si important dans la relation entre l'homme et le cheval, est actuellement incertain, avec les conséquences que cela implique pour l'avenir du sport de loisir et de compétition.

La SHP et la FSSE exigent donc une action immédiate ! La branche est prête à assumer sa part de responsabilité pour que les mesures de sécurité prescrites par la Confédération soient respectées. L'avenir des sports équestres en Suisse est en jeu !

Contact :
Martin Richner, président de la SHP, +41 79 330 56 65,
Benoît Johner, +41 79 514 29 27,